Les preuves électroniques dans le procès criminel en Haïti, Cas du Tribunal de première instance des Cayes (2018-2020)


I. Présentation de l’objet d’étude 

La multiplication des réseaux de communication que ce soit les réseaux sociaux et/ou la téléphonie, et leur large adoption dans le monde ont bouleversé, pour ainsi dire, tous les secteurs d’activités humaines. 

  D’après le dernier rapport 2020 de We Are Social et Hootsuite : 4,54 milliards personnes sont maintenant en ligne, soit une augmentation par rapport à l’année précédente de 298 millions de personnes (ou 7%). L’internaute moyen passera tous les jours 6 heures et 43 minutes en ligne en 2020, soit plus de 100 jours en ligne au total. Mis bout à bout, cela signifie que nous passerons 1,25 milliard d’année en ligne cette année dont l’équivalent de 500 millions sur les médias sociaux. De plus les activités économiques transitent de plus en plus sur Internet, selon ce même rapport plus de 3 milliards de dollars américains ont été dépensés en 2019 sur des sites e-commerce pour des achats B2C. En moyenne, le consommateur dépense près de 500 dollars uniquement pour les biens de consommation, soit une augmentation de 9 %.[1] Notre utilisation intensive des technologies de l’information et de la communication ont générées en 2012, plus de 2,5 quintillions bytes de données chaque jour[2] , un nombre qui dépasse largement la quantité de données produite durant toute l’histoire humaine.

    Malgré ces prouesses, l’influence des technologies ne se limite pas à notre gestion du temps et l’économie. 

     Durant la décennie passée, cette prolifération des nouvelles technologies a eu beaucoup d’impact sur la vie socio-économique et politique en Haïti : le 8 novembre 2011, l’administration Martelly/Lamothe avait lancé à travers la Plateforme d’intégration gouvernementale d’Haïti (PGIH), l’unité e-gouvernance afin de moderniser le service public[3]; des affaires célèbres comme le début du mouvement Petro Caribe Challenge sur les réseaux sociaux avec un tweet de l’acteur Gilbert Mirambeau en date du 14 aout 2018, un mouvement qui a occasionné un vague de protestations sporadiques ,et causé un déferlement historique des jeunes dans les rues afin de demander la reddition des comptes et plus de transparence dans la gestion de la chose publique. Ce mouvement de protestation a donné lieu également à des crises aigues dans le pays, comme la fameuse période « peyi lòk ». À cet effet, les responsables publiques utilisent de plus en plus internet comme outil de communication politique. De nombreuses décisions importantes sont communiquées sur les médias sociaux bien avant leur publication dans le journal officiel. Nous pouvons citer en exemple, le constat de caducité des deux tiers du Sénat par le président Jovenel Moise sur Twitter le lundi 13 janvier 2020. Sans oublier la grande annonce faite par le gouverneur de la Banque centrale d’Haïti, qu’une gourde digitale sera créée dans un avenir proche.

    À côté de ces bienfaits, l’omniprésence des nouvelles technologies numériques et leur utilisation par des organes essentiels de l’Etat comme la Présidence, les ministères, les organismes indépendants et les banques (la Banque centrale et les banques commerciales) en font des éléments de fragilité. Leur exploitation par des criminels peuvent paralyser les infrastructures essentielles de la société. Aussi leur exploitation par les individus pour générer des valeurs économiques, accéder à des services et la redynamisation des rapports sociaux augmentent leur corrélation avec la criminalité. 

Dans de tels cas de figure, afin de protéger la société contre les actes criminels et de les punir, les organes judiciaires d’investigation et de répression se trouvent dans l’obligation de recourir aux outils électroniques notamment les preuves électroniques. 

Des affaires notoires de Kidnapping[4], de viol collectif[5], d’abus sexuels sur mineur[6], d’assassinats[7] et tant d’autres ont pu avancer ou ont été résolus grâce aux preuves électroniques. Ce qui témoigne du rôle crucial que les technologies peuvent jouer dans la lutte contre la criminalité et la résolution des affaires judiciaires. 

D’un point de vue judiciaire, les différentes formes de criminalité sont appréciées et appréhendées à travers les preuves.

Etant donné que la preuve, c’est-à-dire les informations qui, considérées ensemble, permettent de conclure qu'une infraction criminelle a été commise et de déterminer par qui, détermine l’issue de tout procès judiciaire. Si bien qu’on dit que la vérité judiciaire est plus déterminée par la preuve que par la vérité elle-même. Nous avons choisi de mener notre travail sur la preuve électronique en matière criminelle.

Ce choix de sujet de recherche s’est fait pour diverses raisons, particulièrement pour pallier à une carence de la littérature sur le sujet, et en plus c’est une occasion pour nous de nous initier à l’analyse du point de vue juridique des technologies de l’information et de la communication.

       II.     Problématique 

« Le droit se présente à la fois comme un témoin et un instrument du lien social. « Là où il y a une société, il y a du droit », dit l’adage de droit. Par conséquent la question de savoir ce que devient le lien social dans une société en réseaux revient, en partie, à se demander ce qu’il en est du droit dans un environnement comme le cyberespace, dès lors que s’y déroulent des interactions humaines, se pose la question des normes ayant vocation à les encadrer»[8] Particulièrement celles ayant vocation de punir les crimes commis à l’encontre ou par les moyens des nouvelles technologies de l’information ainsi que la procédure pénale s’y rapportant.

Le code d’instruction criminelle haïtien date de 1835 sous la présidence de Pierre Boyer, en cette période, les législateurs étaient loin de se douter que les technologies de l’information et de la communication connaitront un développement et une adoption aussi massifs. En conséquence, les principes procéduraux du code ont été essentiellement développés autour du papier et n’ont pas explicitement prévu des principes d’acquisition, de perquisition et de la présentation des preuves numériques. La criminalité liée à l’informatique, qui s’appréhendent principalement par les preuves électroniques, est une réalité de la vie sociale en Haïti. La complexité des infractions commises à l’encontre ou par le moyen des outils électroniques requiert des règles adaptées et des changements structurels afin de procéder à la collecte, l’analyse et enfin l’admission des preuves numériques devant le tribunal. Cette problématique est doublement importante étant donné que les crimes constituent des violations graves des règles sociales et mettent en jeu tant les droits fondamentaux des prévenus que les victimes.

Par ailleurs, la miniaturisation des outils électroniques et la mondialisation ont provoqué un accroissement des caméras dans les entreprises et les lieux publiques aussi bien des technologies avancées dans les téléphones mobiles, rendant ainsi inévitable le recours aux preuves électroniques dans les poursuites criminelles. Ce besoin fréquent des preuves électroniques dans tous les types d’enquêtes appelle à la mobilisation des compétences et ressources extraordinaires à la disposition des agents de la Justice. La mise à disposition des ressources adéquates est déterminante de la capacité de la justice à conclure des enquêtes nécessitant des preuves électroniques.

À ce stade de notre travail, il convient de procéder à une revue de la littérature en nous questionnant sur les propositions de réforme de notre droit en matière de preuves et d’investigations numériques.

     III.     Revue de littérature 

À partir des recherches que nous avons menées, il semble que la littérature sur le sujet n’est pas très développée en Haïti. Nos recherches dans les bibliothèques de la ville des Cayes, dans les différentes institutions universitaires enseignant les sciences juridiques ont été infructueuses, nous n’avons trouvé aucun mémoire traitant le sujet. 

Motivé par le souci d’un travail de rigueur, nous n’avons pas borné notre recherche aux bibliothèques de la Ville. Nous avons recherché sur Internet, et pris contact avec des étudiants des différentes facultés de droit du pays afin de recenser les travaux sur le sujet, malheureusement, nos démarches n’ont abouti à aucune découverte concrète sur des travaux scientifiques menés sur le cas d’Haïti. Il y’a eu des mémoires traitant des questions numériques et des preuves scientifiques, mais aucun n’a été développé sur le thème de la preuve numérique dans le procès criminel. 

Nous voulons mettre en exergue deux mémoires soutenus sur des thèmes proches du notre, l’un par un étudiant de la faculté de droit, des sciences économiques et de gestion du Cap-Haitien et l’autre de l’Université d’Etat d’Haïti, ayant respectivement pour titres : « droits d'auteur en Haïti à l'heure des nouvelles technologies d'information et de communication »[9] et « La Police Scientifique et Technique, un outil indispensable à la Justice Haïtienne[10]. » 

Le premier mémoire a de remarquable de mettre en lumière les faits suivants : les œuvres des créateurs haïtiens sont sujet au piratage et à la contrefaçon ; et la subsistance de leurs droits sur le web. Il a aussi souligné qu’en plus des violations des droits d’auteurs, d’autres crimes existants sur Internet touchent les haïtiens et que la législation doit s’adapter à la réalité quotidienne des auteurs en Haïti. Néanmoins, l’étudiant a omis de faire des propositions qui permettraient d’appréhender le piratage et d’autres activités criminelles du cyberespace. Dans son travail, l’apprenti-chercheur a affirmé que certaines dispositions du droit haïtien et du code pénal en particulier peuvent s’appliquer aux infractions commises par le moyen des technologies numériques, étant donné l’immatérialité de ces actes comment devrait-on procéder pour les prouver ?

Le deuxième a le mérite d’évoquer l’impératif de moderniser notre système d’enquête et se mettre à la hauteur des défis réels de la criminalité en insistant sur le besoin d’une unité de criminalistique dans la police au service de la Justice qui permettra de mieux comprendre les scènes de crimes et de recueillir les preuves matérielles comme l’ADN et de dresser le profilage des criminels. Cependant, l’étudiant n’a pas abordé la question de la criminalistique numérique et son rôle dans la lutte contre la criminalité dans son ensemble.

Au moment de la rédaction de notre travail, l’exécutif a publié un décret du nouveau code pénal de 1036 articles en date du 24 juin 2020 qui rentrera en vigueur 24 mois après sa publication au journal officiel « Le Moniteur ». 

Il a pour la première fois reconnue en Haïti à titre d’infractions des actes délictueux commis par le moyen ou à l’encontre des outils électroniques tels que le piratage informatique (art 617 du nouveau code pénal), l’escroquerie (art 528), l’atteinte au secret de la correspondance (art 436), l’atteinte aux droits de la personne résultant de l’utilisation des fichiers ou des traitements informatiques (art 437-443) et l’admission des images et vidéos comme preuve en justice. 

Nous ne saurions passer sous silence la publication en 2015 du livre « Cybercriminalité au regard de la législation pénale haïtienne » de l’auteur Jean Israël. À travers lequel il a livré un plaidoyer pour le développement d’un corpus juridique spécifique à la cybercriminalité en Haïti, en s’attardant sur les possibilités d’incrimination des comportements délictueux dans le cyberespace et en utilisant des modèles internationaux et régionaux. Cette démarche constitue un effort remarquable dans la littérature juridique haïtienne. 

Attendu que l’infraction criminelle s’appréhende à travers les preuves devant les tribunaux, en omettant d’analyser et de proposer un modèle d’admission des preuves, l’auteur a raté l’occasion de contribuer à l’avancement effectif de la législation haïtienne. Car la finalité du législateur est de doter le système judiciaire des règlements qui pourront l’aider, à administrer la justice dans le respect des droits fondamentaux à savoir notamment l’accès à un procès équitable.

Au niveau international, l’un des premiers efforts de la lutte contre la criminalité informatique est le manuel des Nations Unies sur la prévention et la répression de la criminalité informatique en 1994, dans lequel sont décrits les aspects commun et spécifique, des mesures en matière de prévention du crime et de justice pénale visant à combattre la cybercriminalité et le traffic des biens culturels 

Auquel est venu s’ajouter, la déclaration de Salvador du 19 avril 2010. Par le moyen duquel, un groupe intergouvernemental d’experts a constitution non limitée a été mobilisé en vue de réaliser une étude approfondie sur le phénomène de la cybercriminalité et les mesures prises par les États Membres, la communauté internationale et le secteur privé, y compris en matière d’échange d’informations sur les législations nationales, les meilleures pratiques, l’assistance technique et la coopération internationale, afin d’examiner les options envisageables pour renforcer les mesures juridiques ou autres prises à l’échelle nationale et internationale face à la cybercriminalité et pour en proposer de nouvelles.

En Europe, des initiatives ont été également prises pour lutter contre la cybercriminalité et poser des jalons procéduraux. L’une des principales œuvres de cette démarche est la convention de Budapest sur la cybercriminalité du 8 novembre 2001. 

Récemment en 2016, le parlement européen a élaboré un règlement général sur la protection des données – RGPD qui sert de cadre de référence dans la lutte contre les violations, des droits de la personne sur Internet. La citation du texte par le PDG de Facebook témoigne de sa bonne réception par les géants de l’Internet.[11].  

     IV.     Objectifs de la recherche 

Eu égard à l’état de la question dans le pays et l’importance de la problématique de la preuve électronique, Nous nous fixons comme objectif principal d’étudier : 

1)                  La pertinence de la législation haïtienne de la procédure criminelle sur les preuves électroniques.  

Et comme objectifs secondaires d’étudier :

2)                  La capacité de la Justice à conclure des investigations requérant les preuves numériques

3)                  Et en quoi les preuves électroniques affectent les droits de la personne.  

       V.    Cadre conceptuel 

Preuves électroniques : Les preuves électroniques comprennent toutes les preuves existantes sous forme digitale ou électronique. Elles peuvent être stockées sur un appareil ou transitoires, c’est-à-dire transitées par le biais d’un réseau informatique. Les preuves informatiques existent sur différentes formes. [12]   

Cybercriminalité : Selon Gordon & Ford (2006), elle est une forme de criminalité facilitée

ou commise en utilisant un ordinateur, un réseau informatique ou n’importe quel autre outil électronique.[13]

Procès criminel : Le procès criminel englobe toutes les phases d’un procès au pénal de la plainte, de la constatation de l’infraction criminelle jusqu’au jugement. En fonction de la gravité du crime, elle peut être l’objet d’un jugement de la cour d’assise avec ou sans assistance de Jury.[14] 

     VI.    Méthodologie de la recherche 

 Afin de répondre à nos objectifs de recherche, la méthode inductive s’impose comme méthode de choix. Nous conduirons notre travail d’une part sur l’analyse des lois nationales et la doctrine.  Et d’autres part, nous nous évertuerons de saisir la pratique du droit corrélative aux preuves électroniques à travers la consultation des affaires criminelles durant la période de notre étude au sein du tribunal choisi et des enquêtes auprès des professionnels du droit. Ces enquêtes se réaliseront par le biais de questionnaires avec des questions ouvertes et fermées afin de déterminer particulièrement, et leur compréhension de la question et leur disposition à s’adapter éventuellement aux preuves numériques. Dans le but de collecter différentes perspectives des problématiques juridiques liés aux preuves numériques, nous mènerons une enquête de sondage auprès de la population. Nous utiliserons également la technique échantillonnage afin de sélectionner une représentation statistique des enquêtés susvisés, et l’entretien indirect.

Notre recherche vise donc à déterminer les efforts de transformations législatives qui ont été entreprises et la capacité des officiers de la justice dans la pratique à conclure une enquête sur les preuves électroniques et faire des propositions pour adapter/améliorer la législation et renforcer la structure administrative de la justice.

VII.   Limitation du sujet 

Les techniques d’investigation juridiques des preuves numériques suscitent dans les esprits des images conventionnelles véhiculées par des séries télévisées hollywoodiennes comme « Les Experts ». Ces films hollywoodiens font généralement référence à la science forensique, qui recouvre une multitude de techniques développées par les scientifiques afin d’améliorer les techniques d’enquête. Elles englobent les méthodes de police scientifique, de médecine légale (analyse physiologique et psychiatrique), d'intelligence stratégique et de renseignement. 

    Pour la faisabilité de notre travail dans le temps et matériellement, nous avons décidé de le limiter aux preuves électroniques, qui se définisse comme n’importe information probatoire stockée ou transmise par des voies électroniques. 

   De ce fait, il est important de préciser que notre mémoire ne se rapporte pas à la police scientifique en général ni à la médecine légale. Mais à la preuve numérique (Digital evidence en anglais) qui est appréhendée par le biais d’une technique d’investigation (criminalistique numérique – Digital forensic en anglais) qui a pour but de collecter des données électroniques transmises ou enregistrées sur divers supports électroniques afin de les présenter à la demande d’une institution judiciaire dans le cadre d’une action judiciaire. 

VIII.     Plan

   Le développement de notre travail se fera en deux grandes parties comprenant chacune deux chapitres, précédées par une introduction. L’introduction présentera notre objet de recherche, les problématiques, les questions de recherche, la méthodologie de travail, la limitation ainsi qu’une revue de littérature.

 La première partie introduira le développement historique et certains concepts clés de la preuve juridique aussi bien les fondements systémiques et juridiques de la preuve (chapitre 1), suivi de la présentation et l’analyse de l’encadrement de la preuve en France puis du point de vue du droit haïtien (Chapitre 2).

La deuxième partie développera les enjeux juridiques des nouvelles preuves numériques, les conséquences multiples des cyber crimes sur les droits fondamentaux et les relations entre la justice et les justiciables ainsi que les obstacles techniques auxquels les enquêteurs auront à faire face (chapitre 3). Le dernier chapitre proposera un cadre juridique sur les preuves numériques, des modèles de cadre méthodique d’investigation ainsi que la présentation des preuves électroniques devant le tribunal. Et enfin les conclusions seront l’occasion pour nous de rappeler les principaux résultats de notre étude et ses limites.

Les réflexions et résultats développés dans ce travail, constitueront sans doute un instrument utile dans les études futures sur les preuves numériques au sein de la faculté de droit  et dans le pays en général.  

*****************************

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS……………………………………………………………...Ⅱ

LISTE DES ABBREVIATIONS…………………………………………………Ⅲ

RESUME/ RAMASE LIDE………………………………………………………Ⅳ

 

INTRODUCTION

      I.            Présentation de l’objet d’étude………………………………………………1

   II.            Problématique ……………………………………………………………….3

III.            Revue de littérature ………………………………………………………....4

IV.            Objectifs de recherche ………………………………………………………7

   V.            Cadre conceptuel ……………………………………………………………7

VI.            Méthodologie de recherche ………………………………………………....8

VII.            Limitation de sujet ………………………………………………………….8

VIII.            Plan ………………………………………………………………………….9

 

 

PREMIÈRE PARTIE

LA PREUVE DANS LE PROCÈS CRIMINEL AU REGARD DE LA LÉGISLATION HAÏTIENNE…………………………………………………………………………………….10

 

CHAPITRE Ⅰ : HISTOIRE ET CONCEPTS CLÉS DE LA PREUVE JURIDIQUE…..…11

Section Ⅰ.1 La preuve dans l’Antiquité……………………………………………………….….11

1.1.1        La preuve au Proche-Orient…………………………………………………………….12

1.1.2        L’ordalie ou jugement de Dieu dans l’empire romain………………………………….13

Section Ⅰ.2  La preuve dans les temps modernes : concepts clés et fondements………………………………………………………………………………………15

1.2.1 La preuve légale……………………………………………………………………………16

1.2.2 La preuve morale ou libre………………………………………………………………….16

1.2.3 Des faits juridiques……………………………………………………………………..….17

1.2.4 Les constatations matérielles……………………………………………………...……….17

 1.2.4.1 La descente sur les lieux……………………………………………………………..…17

1.2.4.2 Les saisies perquisitions……………………………………………………………….18

1.2.4.3 Les expertises …………………………………………………………………………..18

1.2.5 Les preuves électroniques………………………………………………………………….18

1.2.5.1 Les différents types de preuves électroniques………………………………………...…19

1.2.6 Les différentes formes de crimes liés à l’informatique…………………………………….20

1.2.7 Fondement légal de la preuve dans le cadre d’un procès criminel……………………...…21

1.2.8 Les fondements techniques de la preuve numérique…………………………………...….22

1.2.9 Les différents systèmes juridiques…………………………………………………………23

1.2.9.1 Conséquences diverses sur la preuve des différents systèmes juridiques………………..24

 

CHAPITRE Ⅱ : LA PREUVE ELECTRONIQUE AU REGARD DE LA LEGISLATION HAITIENNE……………………………………………………………………………………25

Section Ⅱ.1 La preuve à l’étranger………………………………………………………………25

2.1.1 La procédure pénale en France…………………………………………………………….25

2.1.2 Collecte des preuves électroniques et lutte contre la cybercriminalité en France…………27

Section Ⅱ.2  La preuve dans le droit haïtien………………………………………………….…30

2.2.1 La preuve dans le droit civil haïtien……………………………………………………….30

2.2.2 La preuve dans le droit pénal haïtien……………………………………………………..31

2.2.3 La preuve dans d’autres branches du droit…………………………………………….…34

 

DEUXIÈME PARTIE

ANALYSE DES ENJEUX JURIDIQUES DE LA PREUVE ELECTRONIQUE………….37

CHAPITRE Ⅲ : ENJEUX JURIDIQUE DE LA PREUVE NUMERIQUE………………38

Section Ⅲ.1 Présentation et résultats de notre enquête…………………………………………38

3.1.1 Fiche technique du Tribunal de Première Instance des Cayes…………………………….38

3.1.2 Les résultats de notre enquête……………………………………………………………...39

3.1.2.1 Présentation et résultats de l’enquête auprès des justiciables……………………………39

3.1.2.2 Conclusion de l’enquête auprès de la population………………………………………..40

3.1.2.3 Présentation et résultats de l’enquête auprès des professionnels de la Justice…………………………………………………………………………………………….40

3.1.2.4 Conclusion de l’enquête auprès des professionnels de la Justice…………………….…41

Section Ⅲ.2 : Analyse des enjeux de la preuve électronique ………………………………….44

3.2.1 Pertinence de la législation haïtienne de la procédure criminelle sur les preuves numériques………………………………………………………………………………………44

3.2.2 Capacité institutionnelle de la Justice relative aux enquêtes sur les preuves numériques………………………………………………………………………………………45

3.2.3 Corolaires entre la preuve numérique et les droits de la personne………………………...46

3.2.4 Effet sur les relations entre le justiciable et la Justice………………………………….....48

3.2.5 Obstacles liés aux données personnelles et techniques d’anonymat sur le web………………………………………………………………………………………………49

 

CHAPITRE Ⅳ : DES MOYENS DE PROTECTION ET DE RENFORCEMENT DES MODES DE PREUVE EN MATIÈRE NUMÉRIQUE………………………………………………….51

4.1 Cadre juridique des preuves électroniques…………………………………………………51

4.1.1 Le cadre institutionnel et la procédure des investigations numériques……………………51

4.1.2 Incrimination………………………………………………………………………………52

4.1.3 La coopération internationale………………………………………………………….…..53

4.1.4 La responsabilité des fournisseurs……………………………………………………...….54

4.2 Cadre méthodique de l’investigation numérique…………………………………………….54

4.2.1 Présentation des preuves électroniques devant le tribunal…………………………………57

4.2.2 Gestion des connaissances relative aux preuves électroniques…………………………….58

Conclusions………………………………………………………………………………….….59

BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………………..Ⅴ

ANNEXES………………………………………………………………………………….…..Ⅸ

Tables des Matières……………………………………………………………………………Ⅻ


[1] Comarketing, Digital report 2020, les chiffres du digital dans le monde à l’adresse  https://comarketinghttps://comarketing-news.fr/digital-report-2020-les-chiffres-du-digital-dans-le-monde/news.fr/digital-report-2020-les-chiffres-du-digital-dans-le-monde/ , consulté le 5 mai 2020

[3] ALBERT Hadson Archange (21 Octobre 2019). Ayibopost. Où est passé le projet e-gouvernance ?  à l’adresse https://ayibopost.com/ou-est-passe-le-projet-e-gouvernance/ , consulté le 12 juillet 2020

[4] DAUDIER Valéry (23 octobre 2012),  LeNouvelliste. Clifford Brandt sous les verrous pour kidnapping. à l’adresse https://lenouvelliste.com/article/110176/clifford-brandt-sous-les-verrous-pour-kidnapping  consulté le 12 octobre 2020

[5] CADET Ruth (26 Janvier 2017) LeNouvelliste. La diffusion d’une vidéo d’une mineure violée : le parquet a décrété « tolérance zéro »,  à l’adresse https://bit.ly/2ULaUQN consulté le 17 mars 2020

[6] LEFEVRE Caleb ( (27 Aout 2019) LeNouvelliste, Sergo Guersaint agent de l’USGPN condamné à perpétuité pour avoir violé sa fille. à l’adresse https://bit.ly/3yaLx9g consulté le 20 mars 2020

[7] LEFEVRE Caleb ( 28 novembre 2020)   LeNouvelliste. Affaire Dorval, le signal n’est pas rassurant., à l’adresse  https://bit.ly/3i6tDis   consulté le 20 décembre 2020

[8] Pierre Trudel, Quel droit et quelle régulation dans le cyberespace ? à l’adresse

https://www.pierretrudel.net/publications/quel-droit-et-quelle-regulation-dans-le-cyberespace  consulté le 10 mars 2020

[9] Claudin EUSTACHE(2011) Mémoire en ligne. Droits d'auteur en Haïti à l'heure des nouvelles technologies d'information et de communication, à l’adresse https://bit.ly/3x8kOc4  consulté 13 avril 2020

[10] Jean Sainlouis THEZALUS(2009) Mémoire en ligne. La Police Scientique Et Technique, Un Outil Indispensable A La Justice Haïtienne, à l’adresse https://bit.ly/3iqFIPB consulté 13 avril 2020

[12] Gordon, Sarah & Ford, Richard. (2006). On the Definition and Classification of Cybercrime. Journal in Computer Virology. 2. 13-20. 10.1007/s11416-006-0015-z.

[13] Ibid

[14] Le procès criminel, comment ça marche ? Educaloi. à l’adresse https://bit.ly/3hGkL2S  consulté le 12 mars 2020

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